35% des algériens âgés de 18 ans ou plus sont des hypertendus. Un chiffre alarmant qui ressort de l’enquête effectuée en 2004 par la société algérienne d’hypertension artérielle SAHA. En effet, la tenue du 5ème congrès, depuis mercredi à l’hôtel Sheraton, par la société SAHA a permis aux spécialistes de tirer la sonnette d’alarme sur le risque d’extension de cette maladie chronique. «Il est question de sensibiliser les médecins et les pouvoirs publics sur le danger de cette maladie dans le cas où elle n’est pas prise en charge», a expliqué le professeur Merad du service de cardiologie de l’hôpital Mustapha à Alger et président de SAHA. Animé par de nombreux spécialistes algériens et même étrangers venus de France, d’Italie, de Tunisie et du Maroc, ce congrès, premier du genre à Oran et sponsorisé par plusieurs laboratoires, a été l’occasion pour expliciter les dangers de l’hypertension artérielle, les risques cardiovasculaires et les méthodes préconisées dans le traitement de cette maladie si l’on tient compte du fait que l’hypertendu algérien est un sujet à haut risque. Considérée comme la première cause de la mortalité en Algérie, l’hypertension artérielle ne cesse de susciter les préoccupations des chercheurs algériens.
En effet, l’enquête de 2004 retrace l’ampleur du danger de l’hypertension et les facteurs de risque expliquant la prévalence de celle-ci. Pour le professeur Merad, les plus grands facteurs de risque sont l’alcool, le tabac, l’obésité, la sédentarité, le diabète et le cholestérol. Par ailleurs, tout en précisant les facteurs à l’origine de cette prévalance et qui sont le traumatisme, le stress en plus des conséquences de la décennie noire, l’intervenant a indiqué que cette prévalence augmente avec l’âge. L’instauration de mesures préventives et le renforcement du dispositif d’information et de sensibilisation au profit de la population constitue à l’heure actuelle l’unique solution pour lutter efficacement contre cette maladie à haut risque sachant que les maladies cardiovasculaires sont classées par l’organisation mondiale de la santé comme la première cause de mortalité dans le monde. Partant de cet état de fait, l’avis des spécialistes quant au danger de cette maladie reste partagé. La mise en place d’un programme national de lutte contre cette maladie représente la solution ciblée pour minimiser les conséquences. Il s’agit, en effet, d’un travail qui, une fois réalisé, pourra apporter ses fruits quant à la prise en charge réelle du malade.
Toutefois, à la lecture des résultats de l’enquête nationale de la SAHA, il ressort que le taux des hypertendus dans l’ouest du pays reste plus élevé: 46% à l’ouest contre 42,7% à Alger. Ceci explique la grande concentration de cardiologues dans cette région et le nombre élevé de dépistage, ajoute-t-on. D’autres communications sur les aspects liés à cette maladie ont été présentées.A l’occasion sachant qu’un atelier de formation destiné aux infirmiers et aux agents paramédicaux sur les conduites à observer devant un cas d’HTA a été aussi organisé.
Dim 25 Fév - 1:26