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 HOMMAGE A L IRAKIENNE

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3 participants
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HAKIM
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HAKIM


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MessageSujet: HOMMAGE A L IRAKIENNE   HOMMAGE A L IRAKIENNE Icon_minitimeLun 12 Mar - 22:56

Même le 08 mars devient une récupération américaine attribuant la maternité de cette journée aux ouvrières américaines du textile en 1875. Manifestation du reste entachée de doute du fait qu’elle n’aurait pas eu lieu. L’idée d’une Journée internationale de la femme, proposée et défendue par Clara Zekting, socialiste allemande, lors de la « conférence des femmes socialistes » à Copenhague en 1910, constitue quant à elle, bel et bien un évènement de référence pour la lutte des femmes ouvrières. Elle fut appuyée dans ses revendications du droit de vote pour les femmes, par la Polonaise d’origine, Rosa Luxembourg, qui mourut assassinée. En mars 1911, un million de femmes manifestent en Europe. Le 08 mars 1921, Lénine décrète cette journée « Journée de la femme ». Il s’ensuivit une série d’adhésions des Etats socialistes d’abord et des autres par la suite à la nécessité de commémorer chaque année cet évènement. Retenons qu’il s’agit là de la commémoration des luttes pour la paix et le bien-être menées par des femmes, au risque de leurs vies et non pas des rencontres cérémoniales de pâtisseries et de limonades. Retenons que très souvent la parole des femmes qui souffrent réellement pour échapper à la misère, est très souvent confisquée par d’autres femmes qui savent comment glisser de salon en salon pour s’attirer une médiatisation incorrecte dans le seul but de percer. Tout comme les hommes. Chez nous, la femme rurale, celle qui a été transformée en outil d’artisanat seulement, se lève tôt et se couche tard. Ses ongles n’ont jamais connu de vernis et sa bouche se tord à force d’acquiescer par monolinguisme. Elle ne parle que la langue de la faim. A cet effet, de nombreux mouvements féministes depuis les années 70 s’expriment contre cette fête, partant du principe selon lequel «femmes fêtées un jour, exploitées toute l’année». Ce qui n’est pas faux au regard de l’exploitation subie par toutes ces femmes qui se battent jusqu’à la mort pour sauver ce qui peut encore l’être, particulièrement dans les pays du Sud.
Qu’en est-il de celles qui se font tuer quotidiennement et sans ménagement dans des conflits où la seule chose qui soit sûre c’est qu’elles meurent souvent indépendamment de leur responsabilité. A l’Irakienne cette année comme à l’Africaine l’année dernière, dédions ces quelques vers, insuffisants reconnaissons-le.



Irakia
Ne pleures pas ma sœur
que le destin a semée comme un champ de blé
entre le Tigre et l’Euphrate
au pays des mille et une nuits.
Tu tapes dans ma poitrine
quand tu frappes les seins
qui nourrissent ta résistance
à ces marchands de tapis...
de bombes, qui pleuvent sur ton village
comme une averse passagère.
Tu attires les yeux du monde sur ton honneur piétiné
par ces incultes,
qui te viennent de si loin
par le ciel et par la terre.
Par la mer des Arabes, blottis dans leurs impasses,
vêtus de blancs linceuls,
et qui se disent vivants pour réduire ta poésie,
pour que seul soit entendu, le bruit des sirènes.
Tu es le fruit de cinq mille ans d’Histoire plantés dans les jardins suspendus
que n’ont pas su garder
des « Erires » assis sur des trônes en pétrole.
Solitaire parmi les tiens
risible dans les bouches des silences tu attends que t’habite, l’espoir,
de jours meilleurs.
Baghdad est tombée dans les mains des courtiers.
Tu reconstruiras ta dignité.
L’épreuve qui traverse comme une épée
les bedaines de tes frères, te rendras plus forte encore
et tu renaîtras de tes cendres tel un Phœnix.
Mais nous resterons coupables de l’aphonie des couloirs de la peur
parce qu’au lieu de perdre ton droit à mourir,
tu feras de la vie, un devoir qui guidera,
celles qui vont naître après toi.
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roland




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MessageSujet: Re: HOMMAGE A L IRAKIENNE   HOMMAGE A L IRAKIENNE Icon_minitimeMar 24 Avr - 15:56

En écho à ton joli poème, je te propose celui-ci, écrit lors d'un voyage en Kabylie (c'était en 92!)
------------------------------------------
A une région martyre.

Murs blancs et craquelés tout recuits de lumière,
Un oiseau solitaire. Oliviers argentés.
Fractures des ombres noires, le désespoir résonne.

La pierre blanche jalonne le désert des mémoires.
Face au ciel orangé, tâche frêle fragile,
Une femme Kabyle chante sa mélopée.

Les mouches même se sont tues.
Fille du sable, fille du vent,
Elle danse seule sur son chant.

L’oued bavard ne coule plus.
Ses cheveux noirs lui font un écran pour ses pleurs.
Le cri de ses douleurs se cache dans sa chanson.

Elle maudit de ses deux poings.
Ces assassins barbus masqués
Qui de sa vie ont tout ruiné.

Le ciel est rouge, son seul témoin.
Femme Kabyle, toute noblesse,
Beauté gracile que tout agresse,

Que te donner dans ta détresse,
Quand tout se tait, même la presse ?

La paix, je veux ! L’amour, je veux !
Je veux des rires et des chants !
Je veux qu’on me fasse des enfants
Et pour mille ans qu’ils soient... heureux !
-----------------------------------Roland
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Linda
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Linda


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Date d'inscription : 04/04/2007

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MessageSujet: Re: HOMMAGE A L IRAKIENNE   HOMMAGE A L IRAKIENNE Icon_minitimeMar 24 Avr - 16:37

Merci a vous 2,voici aussi un trés jolie de Boris Vian

A TOUS LES ENFANTS

A tous les enfants qui sont partis le sac au dos
Par un brumeux matin d'avril
Je voudrais faire un monument
A tous les enfants qui ont pleuré le sac au dos
Les yeux baissés sur leurs chagrins
Je voudrais faire un monument

Pas de pièrre, pas de béton, ni de bronze qui devient vert sous la morsure aiguë du temps
Un monument de leur souffrance
Un monument de leur terreur
Aussi de leur étonnement
Voilà le monde parfumé, plein de rires, plein d'oiseaux bleus, soudain griffé d'un coup de feu

Un monde neuf où sur un corps qui va tomber grandit une tâche de sang
Mais à tous ceux qui sont restés les pieds au chaud sous leur bureau en calculant le rendement de la guerre
Qu'ils ont voulue
A tous les gras tous les cocus qui ventripotent dans la vie et comptent leurs écus
A tous ceux-là je dresserai le monument qui leur convient avec la schlague avec mes pieds avec mes poings
Avec des mots qui colleront sur leurs faux-plis, sur leurs bajoues, des marques de honte et de boue.

Boris Vian - Poème écrit entre 1954 et 1959
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MessageSujet: Re: HOMMAGE A L IRAKIENNE   HOMMAGE A L IRAKIENNE Icon_minitime

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