Le secrétaire général du RND, M. Ahmed Ouyahia, s’est prononcé, hier, lors d’un meeting, tenu dans la wilaya d’El-Oued, au sujet des dernières évolutions constatées sur la scène sécuritaire, notamment après le démantèlement d’une base logistique du GSPC dans la localité de Megrane à El-Oued, conjugué aux opérations de ratissage déclenchées, depuis le 25 mars dernier, par les forces combinées, à Béjaïa et Biskra. “Le désespoir était, entre autres raisons, le facteur déclencheur de la crise sécuritaire qui a éclaté, dans notre pays, durant les années 1990”, dira-t-il. Et d’ajouter : “Et la baisse des prix du pétrole et le rééchelonnement imposé par le FMI ont conduit à la disparition d’une aisance économique et sociale de forme, ce qui a mené une majorité de jeunes Algériens à rejoindre les maquis.” Il mettra ainsi l’accent sur le fait que la plupart des terroristes qui sévissent encore sont des jeunes dont l’âge varie entre 20 et 30 ans.
Ces derniers constituent une cible de choix pour les réseaux de recrutement, notamment dans cette wilaya du Sud où depuis quelque temps, la région s’avère être un terrain propice pour le recrutement de jeunes volontaires, qui, pour certains, rejoignent les maquis, alors que d’autres sont destinés à rejoindre le mouvement de la résistance en Irak.
Le chef de file du Rassemblement national démocratique, qui n’a soufflé mot à propos des prochaines échéances électorales, s’est plutôt montré prolixe au sujet de la situation sécuritaire.
Pour ce dernier, “le conflit sanglant qui a éclaté entre les Algériens n’était pas une guerre entre croyants et mécréants, car tous les Algériens sont des musulmans, mais c’est le pur résultat des manipulations des uns et des autres”. Il argumente : “Je me rappelle que les Algériens ont célébré le 30e anniversaire de l’Indépendance avec, en toile de fond, une bombe qui a explosé à l’aéroport Houari-Boumediene et qui a causé la mort de centaines de citoyens.” Pour Ahmed Ouyahia, la crise à laquelle a fait face l’Algérie durant plus d’une décennie a été résolue grâce à la politique de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale initiée par le président de la République.
“Le choix courageux de la réconciliation a ramené la stabilité à ce pays. Des jeunes sont descendus des maquis, près de 7 000 familles de disparus et 17 000 familles de terroristes ont été prises en charge par l’État”, conclut-il.