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 Mercredi noir à Alger

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CHIRAZ
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CHIRAZ


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MessageSujet: Mercredi noir à Alger   Mercredi noir à Alger Icon_minitimeJeu 12 Avr - 13:46

Mercredi noir à Alger Horreur

La capitale a renoué hier avec l’horreur. L’odeur du sang mêlée à celle des corps calcinés a replongé ses habitants dans de douloureux souvenirs. Il était 10 H 45 lorsqu’une déflagration a été entendue à plusieurs kilomètres à la ronde. La nouvelle a fait rapidement le tour des quartiers : le palais du Gouvernement a été ciblé. Un kamikaze a foncé avec une voiture bourrée d’explosifs sur le poste de garde du palais.
Aussitôt, c’est la panique. Les artères principales sont fermées à la circulation. Les passants, affolés, courent dans tous les sens. Les stridentes sirènes des ambulances qui évacuent les victimes ne font qu’accentuer l’angoisse. Pour accéder au palais du Gouvernement, c’est le parcours du combattant. Des policiers en civil roulent à très grande vitesse. Des ambulances font de même. Au niveau de la Grande-Poste, des policiers en faction filtrent les voitures. L’accès au palais du Gouvernement est interdit. Seules les ambulances, les forces de l’ordre et les journalistes peuvent y accéder. Cela n’a pas empêché les badauds de se rassembler. Sur place, le décor est chaotique. L’odeur prend à la gorge. L’ampleur des dégâts renseigne sur l’intensité des explosifs utilisés. Des débris de glace jonchent le bitume. Les carcasses de voitures se consument. Devant une mare de sang qui n’a pas eu le temps de sécher, une chaussure traîne. Des agents de la police scientifique tentent de reconstituer les faits. Ils s’agglutinent autour de ce qui fut, il y a tout juste quelques minutes, une voiture. La déflagration n’a laissé aucune chance à ses passagers. Ils ne sont pas les seuls. Au moins trois voitures ont subi le même sort. La voiture qui a servi à perpétrer l’attentat a ciblé l’entrée principale du palais du Gouvernement qui est également le siège du ministère de l’Intérieur. C’est la réception qui a été le plus endommagée mais l’ensemble du bâtiment a subi des dégâts. L’image est effroyable : la façade extérieure du plais du Gouvernement est fissurée. Les vitres ont volé en éclats. Il ne reste plus rien de la porte principale. L’édifice, si bien gardé d’habitude, a été sérieusement atteint. L’explosion a fait neuf morts, selon un bilan officiel. Les blessés sont beaucoup plus nombreux. Il s’agit essentiellement des employés mais également des passants. L’endroit est connu pour ses légendaires embouteillages et beaucoup de personnes ont été prises au piège. Quelques minutes après l’explosion, elles ont commencé à être évacuées vers l’hôpital Mustapha. Sous le choc, les employés sortent de l’édifice. Ils sont blessés. Leur visage est maculé de sang. Sur place, la tension est vive. Les unes après les autres, les ambulances quittent en trombe les lieux. Les employés qui sont indemnes sont sous le choc. Les femmes pleurent. Hébétées, elles errent au niveau de l’esplanade où l’accès est strictement interdit. Personne ne peut y accéder. Des policiers en civil ou en tenue veillent à ce que les instructions «venues d’en haut» soient respectées à la lettre. Ils ne tolèrent la présence de personne. Même pas celle des familles venues aux nouvelles. Unanimes, les policiers répondent que l’heure est à l’évacuation des blessés. Des pères, des mères sont contraints d’attendre avec angoisse. D’autant que comme dans pareilles circonstances, les réseaux étaient si saturés qu’il était devenu impossible de demander des nouvelles des uns et des autres. Plus d’une heure après l’explosion, il y avait toujours autant de monde autour de l’édifice. Excédés, les policiers perdent patience. A coups de matraque, ils tentent d’évacuer les personnes qui attendent toujours d’en savoir plus. La rumeur bat des records. Sur place, les pires informations circulent. A en croire ceux qui les distillent, des bombes ont explosé un peu partout à Alger. On parle du Golf, d’El Biar, de la place des Martyrs et de Bab Ezzouar. Cette dernière information s’avère vraie. Elle ne fait qu’amplifier le sentiment d’insécurité. Alger se remémore les attentats qui l’avaient endeuillée, il y a quelques années. Plus de deux heures après l’attentat, des ambulances continuaient à sillonner les rues d’Alger. Sur le tronçon palais du Gouvernement - place du 1er-Mai, tout le monde commente ce qui vient de se passer. Indéniablement, la peur a repris le dessus. Beaucoup de parents ont retiré leurs enfants des écoles. Les premiers blessés quittent l’hôpital. Têtes bandées, habits souillés par le sang, ils ont flirté avec la mort et en sont encore sous le choc, à l’image d’Alger qui ne semblait pas, hier après-midi, avoir repris ses esprits.
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