Sony arrête la PS3 pas chère, et veut tirer profit du Cell

Sony Computer Entertainment America (SCEA) vient d'annoncer que la PS3 ne se vendrait plus dans sa version entrée de gamme sur le sol américain. La nouvelle ne change rien pour les européens, qui n'ont jamais vu cette version de la PS3, mais elle reste assez symbolique pour Sony et sa dernière console de jeu de luxe.

Sony justifie sa décision en expliquant que la demande pour cette version entrée de gamme de la PS3 était presque 10 fois inférieures à celle de la PS3 dite « Premium ». La PS3 était vendue dans ces deux versions au Japon et en Amérique du Nord seulement, la version la moins chère avait un disque dur de 20 Go au lieu de 60 Go, et ne disposait pas de la connectivité WiFi intégrée ni de lecteur de cartes-mémoires.



« Lors du lancement, nous avons offert deux modèles différents de la PS3 pour satisfaire les besoins divers des fans. La demande initiale se dirigeait en faveur de la PS3 60 Go à hauteur de 90 %, et nous avons adapté notre production en fonction. Du fait de cette demande majoritaire de PS3 60 Go de la part des revendeurs et des clients, nous avons cessé d'offrir le modèle 20 Go en Amérique du Nord » explique SCEA au site Joystiq.

Ou comment tirer profit de la surpuissance du Cell

Sony cherche par ailleurs à louer les services du processeur Cell, au centre de sa dernière console de jeux. La marque tenterait effectivement profiter du temps de cerveau disponible de la PS3 en le revendant à la recherche privée.

Certaines entreprises privées ne pouvant se payer un supercalculateur pourraient alors utiliser le parc mondial des PS3 pour effectuer leur masse de calculs, à l'image de ce que fait déjà l'Université Stanford dans un but non lucratif avec son programme Folding@Home.

Mais ici, il est bien question d'argent, selon le Financial Times. Le journal explique que Sony tente en ce moment de trouver des mesures d'incitations pour motiver les utilisateurs à offrir le temps de calcul disponible du processeur Cell de leur console PS3, en l'échange de jeux ou d'autres produits offerts gratuitement.

Un temps de cerveau disponible presque aussi lucratif que celui des téléspectateurs de TF1, puisque 10 000 consoles suffiraient à remplacer un réseau de 200 000 puissants ordinateurs personnels, et que Stanford s'étonne déjà des 12 000 à 13 000 consoles PS3 qui participent à son projet Folding@Home.

Seulement, tandis que Sony se fera grassement payer les services de son processeur Cell, ce sont les joueurs qui payeront la note d'électricité... Rien n'est pour l'instant décidé chez Sony, mais si l'initiative aboutit, les incitations ont intérêt à être à la hauteur !