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 ÉGYPTE • Etrangers dans leur propre pays

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HAKIM
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HAKIM


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MessageSujet: ÉGYPTE • Etrangers dans leur propre pays   ÉGYPTE •  Etrangers dans leur propre pays Icon_minitimeVen 13 Avr - 21:23

Au nom de la sécurité, beaucoup d'Egyptiens ont du mal à circuler librement dans les stations touristiques de la mer Rouge. Ceux qui souhaitent y travailler ressentent colère et frustration. Un reportage de l'hebdomadaire cairote Al-Ahram Hebdo.

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ÉGYPTE •  Etrangers dans leur propre pays EspaceurLe chauffeur du car commence à ralentir. Il s'approche du barrage de police installé à Oyoune Moussa, à quelques kilomètres de Charm El-Cheikh. Tout en préparant ses papiers, Moustapha donne de précieux conseils à ses voyageurs. "Surtout ne faites aucun commentaire, pour que cela se passe sans incident", lance-t-il. Ce chauffeur, qui effectue ce parcours depuis huit ans, sait à quoi s'en tenir avec ce barrage de police, le plus difficile à franchir parmi les sept situés tout le long de la route. Un agent lui fait signe de se garer. Moustapha obéit, puis ouvre la porte du véhicule pour laisser monter l'officier de police. Sa mission : vérifier l'identité de tous les voyageurs, et surtout les permis d'entrée à Charm El-Cheikh. C'est au faciès qu'il impose à quatre personnes de descendre. Les papiers d'identité à la main, le policier appelle un collègue pour s'assurer qu'ils ne font pas l'objet d'une poursuite judiciaire. En attendant, l'agent scrute minutieusement les voyageurs d'allure modeste, à la recherche d'une balafre ou d'une cicatrice laissée par une balle. Le temps passe et le chauffeur du car est contraint de reprendre sa route en laissant sur place les quatre voyageurs, dont le seul tort est d'avoir un look saïdien, c'est-à-dire de la Haute-Egypte [dans le sud du pays].
Abdel-Rahmane venait rendre visite à son cousin, qu'il n'a pas vu depuis longtemps. Par la même occasion, il voulait tenter sa chance pour travailler dans l'entreprise de bâtiment où celui-ci est embauché. "J'ai l'impression d'être dans un pays étranger. Cette ville est pourtant située en Egypte !" s'indigne-t-il. La "faute" de Motawie, originaire de Qéna, est d'avoir oublié l'autorisation délivrée par le commissariat de Charm prouvant qu'il travaille dans un bazar. Poliment, Motawie demande à l'agent s'il veut bien téléphoner au propriétaire de la boutique pour vérifier la véracité de ses propos. Mais ce dernier refuse. Ali, pour sa part, a tous ses papiers en règle, mais il a le malheur de porter une longue barbe. Après deux heures d'attente, la police finit par relâcher Motawie, qui doit reprendre la route en sens inverse pour aller chercher ses papiers. Quant aux autres, la police les gardera en attendant de les emmener au commissariat du Caire, puis vers leurs gouvernorats respectifs, bien qu'aucune charge n'ait été retenue. Pour eux, le voyage de la souffrance a commencé. Enfermés dans un fourgon de police, ils resteront deux jours sur place sans boire ni manger dans le désert, le temps que le véhicule soit assez plein pour prendre la route.
La zone balnéaire de Charm El-Cheikh a été mise sous haute surveillance depuis les attentats mortels qui ont eu lieu à Taba en 2004 et à Charm en 2005 [voir Repères]. Les autorités n'ont porté aucune accusation contre les habitants de la Haute-Egypte ; pourtant, les services de sécurité considèrent cette région comme le fief des mouvements islamistes responsables de ces attentats. Des mesures draconiennes ont été mises en place pour restreindre l'accès des travailleurs aux lieux touristiques. Ainsi, tout travailleur qui n'est pas muni d'une autorisation émanant du commissariat ou de la municipalité ne peut entrer à Charm, Dahab, Hurghada ou Ras Ghareb.
Au barrage de police, le même scénario se répète. Les agents de sécurité refoulent des familles de Qéna, Louxor et Assouan, les privant de passer des vacances à Hurghada. La raison ? ils n'ont pas de permis d'entrée délivré par la Sécurité de l'Etat prouvant qu'ils travaillent à Hurghada ou qu'ils sont natifs du gouvernorat de la mer Rouge. Une situation qui révolte les Saïdiens [les habitants de la Haute-Egypte], pour qui la ville de Hurghada est un lieu de villégiature idéal car elle est la plus proche de leur région.
Moustapha Bakri, rédacteur en chef de l'hebdomadaire Al-Osboue et député au Parlement, a formulé une demande pour débattre de cette question. "L'Etat est en train de transgresser l'article 50 de la Constitution, qui autorise la libre circulation du citoyen dans son propre pays, regrette-t-il. Cette décision est anticonstitutionnelle et risque d'engendrer de nouveaux réseaux terroristes."

Chahinaz Gheith
Al Ahram

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