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 Les jeunes néodjihadistes algériens et la guerre en Irak

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Moh
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Les jeunes néodjihadistes algériens et la guerre en Irak Empty
MessageSujet: Les jeunes néodjihadistes algériens et la guerre en Irak   Les jeunes néodjihadistes algériens et la guerre en Irak Icon_minitimeMer 18 Avr - 12:29

Le paradis au bout du Web
D étail : six hommes taciturnes pénètrent discrètement dans un cybercafé aux alentours du square Port Saïd, à Alger. L’un d’eux demande au gérant de lui céder sa place devant l’ordinateur du serveur, les autres se répandent comme de simples clients devant les autres postes d’internet.

Les jeunes qui naviguent sur la toile ne voient rien. Certains sont même plongés dans les images hard d’une vidéo porno muette. Soudain, la connexion se bloque, les écrans se figent et nos six hommes se dirigent vers un jeune sans allure particulière. Ils l’empoignent : sur son écran, une page de propagande d’un forum djihadiste se disant affilié à Al Qaïda. Arrestation. Le global : des chiffres qui alarment les services algériens et leurs, désormais, alliés américains. Selon les services de renseignements occidentaux, les volontaires du djihad en Irak venus d’Afrique du Nord constitueraient plus de 25% des quelque mille insurgés étrangers. Sur les 1550 activistes en route pour l’Irak arrêtés en 2006 par les gardes-frontières syriens, 200 étaient de nationalité algérienne. Selon l’hebdomadaire Jeune Afrique l’intelligent, le GSPC algérien — qui se revendique comme une branche directe de la nébuleuse Al Qaïda — est classé en troisième position des organisations pourvoyeuses de candidats au djihad ou à la résistance contre l’occupation américaine en Irak. Mais le djihad n’a pas élu domicile qu’en ancienne Mésopotamie. Un rapport de l’ONU daté de 2002 précise que le deuxième contingent d’activistes protalibans en Afghanistan arrêtés par les services pakistanais est constitué par des Algériens. Les Saoudiens tiennent, eux, la première place. Aucun chiffre fiable n’est disponible sur le nombre d’Algériens encore en activité en Irak. Une source sécuritaire avance une approximation de 300 activistes jusqu’à la fin 2006.

Vers le « djihad net »
Environ 80 d’entre eux croupissent dans les prisons irakiennes. Le nombre d’Algériens morts dans des attentats ou dans des opérations antiguérilla n’est pas connu. Selon le quotidien El Khabar, qui cite des sources de la cour d’Alger, 120 détenus des prisons algéroises de Bab Djedid (ex-Serkadji) et d’El Harrach sont poursuivis pour appartenance au « réseau irakien ». Leur âge varie entre 18 et 35 ans et n’ont, pour la majorité, aucune expérience militaire. Ils seraient, pour la plupart, arrêtés dans leur localité d’origine comme M’sila, El Oued, Tiaret, Mostaganem, et dans les quartiers d’Alger, d’El Harrach, de Kouba et de Bab El Oued. Les services algériens, en lutte contre les éléments du GSPC qui se proclame « Organisation d’Al Qaïda au Maghreb islamique », ont ouvert un nouveau front face au phénomène des « néodjihadistes », pour reprendre l’expression d’un confrère spécialiste de la question, Fayçal Oukaci. « Le démantèlement des groupes armés en Algérie a poussé les jeunes tentés par la radicalisation vers des zones du ‘‘djihad net’’. C’est-à-dire vers des endroits du monde arabe et musulman où le djihad est mené contre un ennemi dont la ‘‘non-islamité’’ ne fait pas de doute, comme c’est le cas avec le type de guerre qui se déroule en Irak », considère-t-il après avoir étudié les itinéraires et le profil de plusieurs candidats au champ de bataille irakien. Un terreau existe dans le Maghreb. Une réalité que viennent confirmer les rapports sécuritaires : rien que dans la wilaya d’El Oued (Sud-Est), huit jeunes Algériens ont pris la route de l’Irak depuis la fin 2006. Lors de la même période, cinq éléments présentés comme des « recruteurs » qui seraient affiliés au GSPC ont été arrêtés dans la même wilaya. Ces réseaux de recrutement, locaux et transmaghrébins, selon les services de sécurité, sont depuis deux ans la cible des efforts des services algériens. « Nos services font preuve d’une extraordinaire efficacité. Les salafistes adoptent internet pour communiquer. Et bien, les services traquent les emails et les forums djihadistes. Alger coopère aussi avec les services secrets tunisiens et marocains, sous l’œil bienveillant des Américains. Car nos voisins sont en même temps cibles ‘‘collatérales’’ de ces mêmes réseaux salafistes », nous confie une source proche du dossier qui a requis l’anonymat pour des raisons de sécurité. Les services algériens étudient également méticuleusement les listes des voyageurs à destination de la Syrie — qui n’impose pas de visa aux ressortissants arabes — en se concentrant sur des hommes âgés de moins de 35 ans. Les soupçons sont motivés aussi par de longs séjours en Syrie. Même si l’on s’étonne que les premiers bénéficiaires des lois d’amnistie de la charte pour la paix et la réconciliation, en mars 2006, aient été les premiers détenus, pour appartenance aux réseaux irakiens. Curieusement, la même semaine, la Tunisie et la Libye relaxèrent des prisonniers poursuivis pour les mêmes charges. « Quelque temps seulement après la tournée maghrébine de l’ex-secrétaire d’Etat américain à la Défense, Donald Rumsfeld », fait remarquer un observateur, en laissant sous-entendre que M. Rumsfeld aurait encouragé ces libérations pour grossir les rangs des djihadistes en Irak. Dans quel objectif ? Le premier est basique : justifier la politique américaine en Irak. Le second, toujours d’après notre observateur, est plus indirect. Les Américains, en vue d’asseoir leur influence au Maghreb, auraient besoin, de l’avis de nombreux analystes, de créer une menace sur ces pays. Quoi de mieux que d’utiliser la menace intérieure, bien réelle, pour fédérer Maghrébins et Subsahéliens, sous la houlette des Américains, contre un même ennemi : Al-Qaïda.

Le web du djihad, défouloir des exclus
« Tout commence parfois à partir d’une discussion », raconte un avocat qui a été en charge de dossiers de jeunes candidats au djihad en Irak. Ses clients avaient entre 20 et 30 ans, un tiers était universitaires, la majorité de l’intérieur du pays. Leur famille a rarement un « passé islamiste ». Une minorité est constituée par les enfants de leaders islamistes radicaux de l’ex-Front islamique du salut. « Ils rattrapent en quelque sorte les ratés de la guerre de leurs pères », commente notre confrère. Pour revenir au profil global, ces jeunes fréquentent la mosquée et y suivent parfois des halaqat, des sessions d’études et de discussions religieuses. L’environnement technologique des nouveaux médias ne leur est pas étranger : ils téléchargent aussi bien des sonneries de téléphone portable d’appel à la prière qu’ils naviguent fréquemment sur internet. Ils n’ont plus rien à voir avec les premiers adeptes salafistes du début des années 1990. Une nouvelle génération surfe sur la modernité et la mode Ben Laden. L’iconographie même d’Al Qaïda — suivie par ses franchises comme le GSPC — aime à présenter ses leaders encadrés par une kalachnikov dernier cri AKS-74U et un ordinateur portable relié au web par mode wi-fi. « Dans la mosquée ou dans le quartier, on discute de ce qu’on voit sur les chaînes satellitaires arabes. L’Irak, la Tchétchénie, l’Afghanistan, etc. », nous dit notre source. Les djihadistes ont alors, aux yeux de ces jeunes Algériens islamisés, l’aura des derniers résistants à « l’arrogance » des « croisés, décadents, occidentaux ». La révolution des « exclus » et des « déshérités » prend l’habillage islamiste qui légitime la cause. Sur internet, on repasse en boucle les vidéos des attentats anti-GI’s en Irak ou en Afghanistan et on se crée une nouvelle communauté de sort en l’absence de modèle national. La pendaison de Saddam Hussein, le 30 décembre 2006, a été un véritable catalyseur pour nombre de ces jeunes. Mais peu ont franchi le pas en partant en Irak. « Et même pour certains qui sont arrivés là-bas, ils sont vite tombés dans la désillusion, explique-t-on. Parce qu’ils se sont retrouvés embrigadés dans des conflits confessionnaux sunnites-chiites, loin de leurs préoccupations premières, à savoir combattre l’occupation américaine. » Peu d’Algériens ou de Maghrébins, par contre, s’engagent dans les rangs de la « résistance nationale », pro-Saddam ou laïque. Sur quelles fatwas officielles repose la dynamique des néodjihadistes ? « Il n’y en pas, souligne un autre spécaliste de la quetion. Ces jeunes, en l’absence d’autorité légitime à leurs yeux, se contentent des fatwas que l’on retrouve dans les forums internet. Il y a éclatement des légitimités morales et religieuses. Ce qui rend la chose plus compliquée. » A noter que selon plusieurs témoignages, nombre de candidats au djihad en Irak rebroussent chemin car refusant de s’inscrire dans la confrontation sunnites-chiites ou de s’enrôler dans des opérations kamikazes
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