En l’espace de quelques heures, les gardes-côtes dépendant du groupement territorial de Annaba ont eu à intervenir trois fois dans la journée d’avant-hier pour sauver vingt harragas à bord d’embarcations de fortune à quelque 37 milles marins des côtes annabies. La première opération de sauvetage a eu lieu à une vingtaine de milles au nord de Ras-El-Hamra, haut lieu de l’émigration clandestine à Annaba et ce, suite à des informations faisant part d’un bateau de plaisance était panne.
Il s’agissait, en fait, de six harragas dont l’embarcation dérivait au gré des vagues et qui étaient perdus en pleine mer espérant qu’un bateau les repérerait pour leur porter secours. Les gardes-côtes avaient pris la situation en main et déclenché les recherches tous azimuts pour enfin les retrouver et les ramener sur la terre ferme. La seconde intervention a eu lieu vers 13 heures à 37 milles marins au nord de Annaba. Les gardes-côtes ont pu ainsi sauver sept harragas qui comptaient rejoindre les côtes italiennes. Ce sauvetage en haute mer a été rendu possible après qu’un bateau battant pavillon marocain eut signalé la présence d’une embarcation en détresse avec, à son bord, les harragas. Une autre unité de gardes-côtes a eu à intervenir une troisième fois pour secourir et ramener sur la terre ferme sept autres harragas à 37 milles marins au nord de Ras-El-Hedid. Cette fois, c’est un bateau japonais qui a repéré l’embarcation. La saignée continue et le phénomène de l’émigration clandestine prend de l’ampleur, Annaba étant choisie pour sa proximité des côtes sud du Bassin méditerranéen.
M. Rahmani