A trois semaines des échéances électorales du 17 ma i, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé, hier, une instruction aux autorités et services concernés par l'organisation des élections dans laquelle il a insisté sur la nécessité de mettre en place tous les moyens pour assurer le bon déroulement du scrutin. Le président de la République n'a pas omis de rappeler l'intérêt de ces élections législatives pour la stabilité des institutions de la République et la consolidation du processus irréversible de construction de l'Etat de droit et de la démocratie.
«Nous disposons d'un arsenal législatif et réglementaire offrant toutes les garanties nécessaires d'un scrutin transparent et régulier. Il appartient à tous les acteurs concernés d'assumer, en toute responsabilité, la mise en oeuvre, chacun en ce qui le concerne, des dispositions légales et réglementaires avec rigueur et loyauté», lit-on dans cette instruction. Le président de la République a, dans ce contexte, instruit l'administration pour faciliter le travail de la commission politique nationale de surveillance des élections législatives pour le contrôle du déroulement du scrutin. Dans cet ordre d'idées, il a ordonné de prendre toutes les dispositions pratiques pour «permettre aux représentants, dûment habilités, des candidats d'exercer effectivement leur droit de contrôle des opérations de vote, de dépouillement des bulletins et de décompte des voix dans tous les bureaux de vote, y compris les bureaux de vote itinérants».
«Le contrôle des opérations électorales, à tous les niveaux et par toutes les parties et instances habilitées par la loi, devra s'effectuer en veillant en permanence à faire respecter la sincérité du scrutin et la garantie du libre choix des électeurs». Il a aussi insisté sur l'impartialité de l'administration dans le respect du droit de tous les candidats à un traitement équitable, notamment en matière d'accès aux médias publics radiophoniques et audiovisuels, tout en instruisant les instances concernées de veiller, chacune en ce qui la concerne, à la stricte application de cette instruction ce qui va favoriser ainsi «un climat de sérénité et de confiance pour assurer la pleine réussite de cette opération électorale». Il est à signaler que le coordonnateur de la Commission politique nationale de surveillance des législatives (CPNSL), M. Saïd Bouchaïr, avait appelé, samedi, les représentants des formations politiques à participer à ce rendez-vous électoral à «veiller au contrôle rigoureux et à faire montre de vigilance», tout au long du déroulement de l'opération électorale, en vue de garantir la transparence et mettre un terme à «la culture de la fraude» qui continue de faire l'actualité chez certains citoyens. Selon Bouchaïr, le problème qui se pose est «la faible représentativité des partis politiques et des listes indépendantes» dans la surveillance de l'opération électorale. Il avait également appelé l'administration qui constitue, a-t-il dit, «le soubassement de l'Etat», à faire preuve d'«impartialité» afin de garantir le bon déroulement du scrutin. Il a exhorté «les encadreurs et les agents de l'administration en charge des élections à faire valoir l'impartialité pour représenter dignement l'Etat algérien et permettre au peuple algérien d'exprimer son choix en toute liberté».