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 Entre harraga et migrants clandestins

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Moh
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MessageSujet: Entre harraga et migrants clandestins   Entre harraga et migrants clandestins Icon_minitimeMer 25 Avr - 13:22

«Atteindre l'eldorado européen» ou «fuir
l'enfer africain», voici deux manières très différentes pour les médias pour
décrire les causes de la migration clandestine des pays d'Afrique (y compris
ceux du nord du continent) vers l'Europe.

Pertinente, la remarque émane
de M. Ahmed Zekri, coordinateur de recherche sur les questions de la migration
clandestine (AMERM, Maroc), lors d'une journée thématique organisée hier à Alger
par le Comité international pour le développement des peuples (CISP, dont le
siège central se trouve à Rome), en présence de Mme Eveline Chevalier, la
coordinatrice générale de cette ONG à Alger.

La rencontre avait, entre
autres, pour but de débattre des traitements médiatiques à travers l'analyse du
discours de la presse au Maghreb, mais également d'explorer les causes derrière
le désir de dizaines de milliers, particulièrement les jeunes Africains, de
quitter leur pays vers d'autres en bravant très souvent le danger réel de la
mort en cours de route. Comme tout phénomène clandestin, la bataille des
chiffres est inévitable. 40 millions de migrants (inter pays africains), dont 6
millions de réfugiés, sont dénombrés en Afrique, estime une étude réalisée par
l'AMERM. 17 millions de migrants, dont 20% de réfugiés, rétorque un autre
intervenant citant des sources du Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU.


Quant aux causes citées par M. Zekri, elles sont économiques et dues
également aux conflits internes dans le Vieux Continent. Il s'agit, entre
autres, du «contexte de la mondialisation», de «l'aggravation de la pauvreté à
la suite des plans d'ajustements structurels» dictés par les institutions
financières internationales, qui ont le plus souvent conduit à «l'effondrement
de larges secteurs de l'économie des pays africains». D'autres intervenants, y
compris parmi les journalistes, estiment que le volet politique est loin d'être
négligeable. L'absence de démocratie et de libertés d'expression dans les pays
d'Afrique est un facteur favorisant du marasme ressenti par des pans entiers des
populations, disent-ils.

Pour d'autres, la question de la migration
clandestine ne doit pas être mise uniquement sur le dos des pays de départ. Si
certains pays occidentaux s'accommodent des dictatures africaines, des
restrictions flagrantes des libertés démocratiques et si, en plus, ils
engrangent des dizaines de milliards de dollars, fruits de la corruption qui
gangrène le continent (avec l'aimable complicité d'élites et de compagnies
occidentales), ils doivent en assumer les conséquences, pensent d'autres.


Mais comment remédier au phénomène de la migration clandestine ? Pour
le responsable Afrique du CISP, M. Sandro de Luca, il est nécessaire que les
sociétés civiles des pays concernés s'engagent sur cette question car, dit-il,
«les approches officielles et institutionnelles sont insuffisantes» devant
«l'extraordinaire capacité des réseaux paramaffieux qui sont beaucoup plus
rapides que nous», dit-il.

Quant au volet de l'analyse du discours de
la presse au Maghreb, les intervenants ont été unanimes à relever que la presse
maghrébine a une vision du phénomène qui ne diffère presque pas de celle des
médias européens. Trois conférenciers ont brossé un état des lieux du traitement
médiatique qui est fait dans leurs propres pays (Tunisie, Maroc et Algérie).
Tous ont critiqué les «mots» qui ne renseignent que très peu sur les «maux» des
migrants africains. De la «mise en évidence du banditisme», aux propos à forts
relents de racisme et de xénophobie, en passant par la facilité à lier la
migration clandestine à toutes sortes de trafics, dont les armes et le
terrorisme, les intervenants ont décortiqué le discours des médias maghrébins.


Enumérant une série de qualificatifs utilisés par la presse algérienne,
la représentante de la SARP, Mme Radia Dechicha, parle de «faillite sémantique»,
surtout lorsque la presse évoque «l'envahissement massif de migrants
subsahariens» et fait de ces derniers des «délinquants potentiels». Elle estime
même que «certains articles peuvent s'apparenter à des PV de police». D'un autre
côté, l'intervenante relève que cette même presse devient indulgente lorsqu'il
s'agit des «harraga», c'est-à-dire de candidats algériens à l'émigration
clandestine.
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