Vivre dans un quartier défavorisé, voilà qui peut nuire à la santé cardio-vasculaire. C'est en effet ce que confirme une équipe américano-suédoise, à partir d'une étude réalisée en Suède sur 3,7 millions de personnes. Soit quasiment le tiers de la population du pays !
« C'est l'une des plus vastes études à mettre en évidence le rôle néfaste de notre proche environnement sur le risque d'accident vasculaire cérébral (AVC) ou d'attaque cardiaque » explique l'un des auteurs, Marylin Winkleby, de l'université de Stanford en Californie.
Dans les quartiers défavorisés, qui sont marqués notamment par l'association d'un fort taux de chômage et de revenus modestes, le risque d'AVC serait entre 1,6 et 1,9 fois plus élevé que dans les « beaux » quartiers. Les auteurs pointent du doigt les difficultés pour accéder aux espaces verts et donc pratiquer une activité physique. Mais aussi la plus faible proportion de commerces de proximité « vendant des produits frais ». Ces zones défavorisées seraient en revanche, davantage pourvues en « fast-foods ». Et les auteurs de faire référence à des études antérieures réalisées sur ce sujet : « plus il y a de fast-foods dans un quartier, plus le taux d'obésité y est élevé ». CQFD…
Source : American Journal of Preventive Medicine, fevrier 2007