L’Algérie n’a pas de politique générale pour la santé

Le professeur Abdelhamid Aberkane, ex Ministre de la Santé, a attribué la mauvaise situation dans laquelle se trouve les services sanitaires en Algérie à l’absence d’une politique générale de la santé, permettant au ministère et au gouvernement de prendre d’importantes décisions, afin de sauver ce secteur, en besoin de réanimation. Le professeur n’a pas admis l’abrogation de la nouvelle loi sur la santé en 2003, établie par des cadres de haut niveau, et son remplacement par une législation basée sur des ordonnances présidentielles.
M. Abdelhamid Aberkane a considéré, lors de son intervention à l’Université de l’Emir Abdelkader à Constantine, à l’occasion de la journée mondiale des asthmatiques, que le problème de l’Algérie est dû à l’absence d’une politique générale dans le secteur, qui se base sur la prise d’importantes décisions, dans lesquelles prendront part tous les ministères, du moment qu’ils sont tous concernés d’une manière directe ou indirecte par le système sanitaire en Algérie.
Le même responsable a critiqué l’instabilité que connaît le secteur de la santé et a déclaré qu’à chaque fois qu’un nouveau gouvernement arrive il cherche à effacer tout ce que son prédécesseur a pu faire.
L’ex Ministre de la Santé a critiqué l’absence d’un système de circulation des informations efficace pour un bon diagnostique des maladies et épidémies, pour permettre une bonne intervention. Il a aussi appelé au renouvellement des structures hospitalières par la construction de nouveaux hôpitaux et structures sanitaires.
M. Aberkane a estimé que pour établir un équilibre entre le secteur privé et public, il est nécessaire de reconsidérer ce dernier. Il a en outre mis en garde contre la fuite des cerveaux et a indiqué que plusieurs pays, à l’instar du Canada et de l’Allemagne, encouragent clairement la fuite des cerveaux en leur accordant tous les moyens et garanties, qui favorisent le travail et la recherche scientifique.