Bekkouche Noureddine, un Algérien résidant au Danemark depuis 1978, est accusé d’avoir kidnappé ses deux enfants. Il a purgé une peine de trois années de prison mais n’a toujours pas été relâché par les autorités danoises.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - «Mon oncle n’a plus donné signe de vie depuis sa sortie de prison. Selon son avocat, il serait actuellement dans les locaux de la police danoise», indique M. Kharief, neveu de Noureddine Bekkouche, qui s’est présenté hier à notre rédaction. La mésaventure de ce dernier remonte à 2004 lorsqu’il décide de passer des vacances en famille à Constantine, sa ville natale. «Il est venu avec ses deux enfants. Sa femme, qui devait, elle aussi, être du voyage, est finalement restée à Copenhague. Mais sur insistance de sa femme, qui a prétexté un problème d’ordre professionnel, mon oncle à dû revenir en urgence au Danemark», expliquera notre interlocuteur en précisant que les deux garçons sont, pour leur part, restés à Constantine pour le reste des vacances. Une décision que Noureddine Bekkouche paiera très cher puisqu’il sera interpellé par les autorités danoises qui le condamneront à trois années de prison ferme pour kidnapping. «Il a été incarcéré à la prison de Nyborg, un établissement de haute sécurité. Et contrairement à la procédure en vigueur au Danemark, il n’a pas eu droit à une remise de peine». Sa peine purgée, Noureddine Bekkouche a été présenté une nouvelle fois devant un magistrat qui a décidé de le remettre en liberté. «Cela s’est passé la semaine dernière. Mais depuis, il n’a pas été relâché. Nous ne savons plus où il est», note M. Kharief qui rapporte les propos de l’avocat chargé de défendre son oncle. Pour lui, il serait actuellement dans les locaux de la police. «Il semblerait que toute cette histoire ait été fomentée par son beau-père qui est commissaire de police. C’est lui qui serait derrière cette affaire». Notons que les deux garçons, qui ont aujourd’hui 14 et 15 ans, sont toujours à Constantine puisque leur père n’a pu leur délivrer des autorisations paternelles pour quitter le territoire national. Notons, enfin, que la justice algérienne a décidé de confier la garde des enfants à leur grand-mère en attendant le retour du père.
T. H.
Le Soir D Algerie