trois morts dans un attentat suicide au Parlement à Bagdad

BAGDAD (AFP) - Deux députés et un employé du Parlement ont été tués dans l'attentat suicide jeudi au Parlement irakien, dans la zone verte ultra-protégée du centre de Bagdad, a indiqué à l'AFP une source sécuritaire.
Un précédent bilan faisait état de deux députés tués.
"Un kamikaze avec une ceinture explosive s'est fait exploser dans la cafétéria", a précisé cette source. "Le kamikaze est entré à la cafétéria avec une valise à la main", a-t-elle ajouté.
Dix parlementaires ont également été blessés dans cette déflagration qui s'est produite à l'heure du déjeuner.
La zone verte, qui comprend notamment les principales institutions irakiennes et l'ambassade des Etats-Unis, est un secteur ultra-sécurisé de la capitale irakienne.
Cette zone est entourée de centaines de barrières de béton et l'accès n'y est normalement permis qu'après plusieurs fouilles.

Le 23 mars, le vice-Premier ministre irakien Salam al-Zobaïe avait été gravement blessé lorsqu'un kamikaze avait actionné sa bombe près du domicile de M. Zobaïe, situé près de la zone verte. Neuf personnes avaient été tuées.

L'explosion est intervenue quelques heures après un attentat qui a fait selon un dernier bilan dix morts et 26 blessés.

L'attentat au camion suicide a eu lieu sur l'un des plus anciens pont enjambant le Tigre à Bagdad, précipitant plusieurs véhicules dans le fleuve après l'écroulement partiel de l'édifice.

Le kamikaze a déclenché la charge vers 08H00 locales (04H00 GMT), à l'heure de pointe, sur le pont Al-Sarafiyah reliant le quartier chiite d'al-Atafiyah, sur la rive occidentale, à la zone sunnite de Waziriyah, à l'est du fleuve, selon un responsable de la sécurité dans la capitale irakienne.

Il y a un an et demi, plus de 1000 personnes étaient mortes sur un autre des 12 ponts de Bagdad, noyées ou piétinées à la suite d'un mouvement de panique provoqué par des rumeurs sur la présence d'un ou plusieurs kamikazes dans la foule lors d'un important pélerinage chiite.