Le chargé d'affaires de l'ambassade des Etats-Unis à Alger convoqué par le ministère des Affaires étrangères
ALGER (AP) - Le chargé d'affaires de l'ambassade des Etats-Unis a été convoqué dimanche au ministère algérien des Affaires étrangères pour une ferme mise au point à propos de l'annonce par la mission diplomatique américaine d'attentats imminents à Alger, selon l'agence officielle algérienne APS.
Les autorités algériennes, qui tiennent l'annonce en question pour "fantaisiste et inacceptable", ont fait valoir à la partie américaine "l'obligation du respect scrupuleux de la souveraineté du pays d'accréditation et du principe de non-ingérence dans ses affaires intérieures".
Elles ont également souligné que "des initiatives intempestives de ce genre sont contre-productives et irresponsables au regard des exigences de la coopération dans la lutte antiterroriste conformément au droit international et aux pratiques bien établies en matière de coordination entre organismes compétents", rapporte APS.
Samedi, l'ambassade des Etats-Unis à Alger avait mis en garde contre des risques de nouveaux attentats dans la capitale le jour même, quatre jours après le double attentat meurtrier qui a secoué le centre de capitale et sa banlieue est.
Dans un communiqué mis en ligne tôt samedi matin et sans citer de source pour cette information non confirmée, l'ambassade affirmait que de nouveaux attentats pourraient frapper la Grande-Poste, dans le centre-ville, et le siège de la Télévision nationale, boulevard des Martyrs. Une annonce de l'ambassade des Etats-Unis vivement critiquée, dimanche, par la presse algérienne. La représentation diplomatique américaine a semé, via un communiqué public, la terreur chez des Algérois déjà traumatisés, replongés malgré eux dans les années noires du terrorisme, d'autant que le document en question a été diffusé en boucle par des chaînes de télévision.
Par ailleurs, le bilan des attentats de mercredi revendiqués par l'ex-GSPC a été revu à la baisse et s'élève désormais à 30 morts et 37 blessés encore hospitalisés, a indiqué dimanche le ministre algérien de l'Intérieur, Noureddine Yazid Zerhouni.
Le ministre a expliqué que le processus d'identification avait permis finalement d'établir à 30 le bilan des personnes décédées. Le bilan précédent faisait état de 33 morts.
Mercredi, trois kamikazes ont fait exploser leurs véhicules piégés aux abords du palais du gouvernement dans le centre de la capitale et un commissariat de police à Bab Ezzouar, dans la banlieue est. AP