Le Président Bouteflika soutient l’idée de la création d’une Opep du Gaz
Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a estimé qu’avant de rejeter l’idée de créer une Opep du Gaz il fallait d’abord que les parties concernées l’étudient, ces déclarations contredisent celles du ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khalil, et soutiennent la position du Président Russe, Vladimir Poutine, qui a été le premier à approuver cette idée.
Au moment où les pays Européens expriment une vive inquiétude, les déclarations du Président Bouteflika au journal Espagnol El Pais, affirmant que c’est une idée intéressante, n’ont fait que jeter de l’huile sur le feu, ainsi les craintes ne cessent de croître, et le ministre de l’Energie et des Mines essaye tant bien que mal d’atténuer l’impact de ces déclarations en soulignant que l’accord entre Sonatrach et Gazprom est ordinaire tout comme les autres accords concluent avec Gaz de France, British Petrolium, British Gaz et Statoil.
Il est à noter que le ministre Khalil avait déclaré le 7 février à Madrid qu’une « Opep du gaz n’était pas possible » car « toutes les ventes se font dans le cadre de contrats à long terme ». M. Chakib Khalil a ajouté lundi que « les prix du gaz sont indexés sur le prix du pétrole, qui répondent déjà à la politique et à la stratégie de l’Opep. A quoi servirait une Opep du gaz, puisque nous avons déjà une Opep du pétrole qui définit indirectement le prix du gaz ».
Les propos du Président ont été précédés par des propositions de Téhéran concernant le lancement d’une organisation, comme l’Opep, qui s’occupe du gaz et par l’accord stratégique entre Sonatrach et Gazprom, le géant gazier Russe. Il est attendu que la question de la création de l’organisation soit discutée le 9 Avril prochain à Doha.
La Russie et l’Algérie ont marqué l’été 2006 par la signature du mémorandum d’entente entre les deux compagnies à Moscou, et puis est venue la ratification d’un protocole d’accord pour la consolidation des relations dans le domaine énergétique le 21 janvier dernier.
Une source proche du secteur de l’Energie a indiqué à El Khabar que les craintes Européennes sont infondées et qu’une coordination entre les pays producteurs et exportateurs de gaz ne peut être qu’en leur faveur.