LEGISLATIVES Les arouch ne sont pas concernés .

Les arouch ne sont pas concernés par les élections législatives du 17 mai prochain, les coordinations, une dizaine, réunies jeudi au siège de la CADC se demandent comment se peut-il que des délégués qui ont toujours proclamé leur fidélité au sacrifice des martyrs, aux textes fondateurs du mouvement puissent postuler à la députation sans remettre au préalable leur mandat aux structures qui les concernent, coordination locale et de wilaya.
Les présents rappellent que la réunion du 1er mars à laquelle participaient une vingtaine de coordinations avaient opté contre la participation aux élections, une seule s’était prononcée pour le libre choix qualifié, pour le moins, de choix équivoque et contraire aux principes directeurs et au code d’honneur du mouvement. Certains n’hésiteront pas à qualifier ce choix et surtout ceux qui s’en servent pour se porter candidats de trahir le sang des martyrs. Faisant le bilan du dialogue avec le pouvoir, les coordinations présentes estiment que l’Etat n’a pas respecté ses engagements, elles remettent même en cause les soi-disant 20% enregistrés comme acquis d’après la délégation qui est sommée de rendre des comptes. Plus que la contestation de la démarche suivie au cours du 2e round du dialogue, des accusations de corruption et de détournement d’argent sont proférées contre certains délégués absents à la réunion. On a oublié d’où on est venu, on ne sait plus où va et avec qui, la participation de délégués du mouvement aux élections c’est du jamais vu, c’est oublier les morts et les blessés, la mise en quarantaine des postulants aux mandats électifs précédents et la manière peu glorieuse avec laquelle les élus locaux ont été renvoyés par le pouvoir… tout cela n’est pas possible, c’est un revirement total, s’est écrié le délégué de Larbaâ-Nath- Irathen. Le représentant d’Aït-Bouchaïb est surpris par les développements enregistrés au niveau de la CADC alors que le conclave interwilayas est resté ouvert à cause de l’indécision de la CADC, régi par des principes directeurs et le code d’honneur … Avant toute participation, la délégation doit rendre des comptes, à part l’accord global qui est resté lettre morte, elle n’a rien obtenu, aucun délégué n’a le droit d’utiliser le mouvement à son propre profit, a-t-il souligné rappelant que le pouvoir a divisé la Kabylie par des élections et continue de le faire, imputant, par ailleurs, toutes les déconvenues enregistrées par le mouvement à sa verticalisation. K. Guermah déclare qu’il ne joue pas le rôle qui est le sien pour le prestige, mais la dignité de la Kabylie, l’expérience des élections n’a pas servi de leçon, rien n’est intervenu pour soulager la douleur des parents des martyrs, rien de concluant sur la plate-forme d’El-Kseur, on a mis nos droits élémentaire, de côté pour rendre sa dignité à la Kabylie. Massinissa qui a été assassiné à l’intérieur de la brigade de gendarmerie de Beni-Douala est officiellement mort par accident, dit-il citant un document en sa possession. «Je n’arrive plus à me situer. Qui est mon ami ou mon ennemi”. «Il termine très ému pour dire : “Je ne vois pas l’utilité d’aller aux élections. Yazid Kaci, plus virulent et direct, dénonce toutes les manœuvres qui ont conduit le mouvement là où il est maintenant, stigmatisant ceux qui ont refusé de reconnaître leur échec et de rendre le mouvement à la population en déclarant la fin de mission pendant qu’il était encore temps se retirant ainsi avec des honneurs. C’est lui qui parle de corruption et de détournement d’argent citant des faits concrets et des personnes précises. Il préconise le rejet des élections et promet d’affronter sur le terrain les postulants à la députation. Le délégué d’Aït-Mahmoud rappelle la décision du conclave du 1er mars où il ressortait que le mouvement n était pas concerné par les élections, il fallait, dit-il, réunir un conclave interwilayas pour rendre des comptes sur le dialogue, informer l’opinion que le gouvernement a trahi ses engagements et décider de la marche à suivre, il y a eu des morts et des blessés à cause des élections, ceux parmi nous qui partent aux élections sont pires que ceux qui l’ont fait en 2002, ils portent de plus graves responsabilités. L’unanimité des présents n’espère rien de la prochaine législature, l’Assemblée n’étant qu’un alibi pour un semblant de démocratie . Ce résumé des débats où l’on remarquait des têtes nouvelles et d’ex-délégués de coordinations dissoutes a failli tourner à la bagarre sur l’initiative d’un des 2 frères, présents, de B. Abrika qui ne supportait plus les attaques, «des contre-vérités selon eux «contre le porte-parole du mouvement. Moumoh Abrika jetant sa veste au sol s’ est présenté vociférant, insultant et menaçant au micro pour s’en prendre à un intervenant de Mekla.