Le DG des douanes algériennes à Tindouf

Des moyens dérisoires contre la contrebande


Kif, cigarettes étrangères, carburant, cheptel camelin, mais aussi, tout récemment, des tracteurs routiers et la pièce détachée font l’objet de contrebande à travers le vaste territoire de la wilaya de Tindouf.
C’est ce qu’a révélé, en partie, la visite de travail effectuée, hier, par le directeur général des Douanes algériennes, Mohamed Abdou Bouderbala, dans cette wilaya dont les frontières avec les trois pays voisins s’étendent sur presque 900 km. « Deux importantes prises dépassant les quatre tonnes de kif traité en l’espace de trois mois et, pratiquement, au même endroit », a expliqué le directeur régional en signalant le peu de moyens humains et matériels dont dispose l’inspection divisionnaire de la wilaya. Le DG, accompagné de son staff, n’a pas hésité à prendre certaines mesures pour parer au plus pressé. « Vous pouvez utiliser les véhicules abandonnés par les contrebandiers », lance-t-il en faisant allusion aux sept Toyota Station stationnées dans le parc de l’inspection. « Cependant, a-t-il rappelé, un programme de modernisation de nos services s’étendant de 2007 à 2010 a été lancé et vous devez faire une étude pour exprimer vos besoins avec une vision d’avenir et me la communiquer dans un mois au plus tard. » M. Bouderbala a, par ailleurs, reconnu que les agents de la région ont fourni de grands efforts malgré le peu de moyens. L’institution des douanes prévoit le renforcement des effectifs, des recyclages et la formation de spécialistes pour les régions du Sud ainsi que des dotations en matériel roulant et de transmissions pour faire face au fléau de la contrebande. Le premier responsable des douanes a aussi évoqué la coopération avec les différents services de sécurité pour mieux juguler le mal. Après la visite de l’inspection divisionnaire de Tindouf, le DG, à la tête d’une importante délégation, s’est rendu, dans l’après-midi, à la brigade de Oum Assel (la deuxième commune à 170 km au nord de Tindouf), dont les éléments, au nombre très réduit, ont participé à la dernière prise de plus de deux tonnes de kif.