RABAT (Reuters) - Des policiers marocains ont déclaré que l'homme arrêté jeudi dans un faubourg de Casablanca où quatre kamikazes présumés ont été tués cette semaine n'avait aucun lien avec le terrorisme et n'était pas le cinquième membre de la cellule en partie démantelée mardi.
"Un examen de la situation de cet homme a confirmé qu'il n'était pas lié à des actes terroristes", ont déclaré des policiers cités par l'agence de presse officielle MAP.
Les policiers ont déclaré que cet homme, Rajad Khaled, avait été libéré après un contrôle d'identité qui a montré qu'il n'était pas du quartier d'Hay el Fida, où trois kamikazes présumés se sont fait exploser mardi à la suite d'une descente de police lors de laquelle un quatrième homme a été abattu.
Auparavant, un responsable gouvernemental et un témoin avaient dit que l'homme arrêté jeudi l'avait été car on le soupçonnait d'être le cinquième membre de la cellule.
Cette cellule fait partie d'un groupe plus vaste dont la police tente de débusquer les membres depuis le 11 mars, date à laquelle le cerveau présumé d'un groupe de kamikazes a déclenché sa ceinture d'explosifs dans un cybercafé pour échapper à l'arrestation, a-t-on appris de sources policières.
Le ministre de l'Intérieur Chakib Benmoussa avait déclaré mercredi soir que, selon lui, trois ou quatre des suspects étaient toujours en fuite.
Les activistes ont multiplié les actions dans le Maghreb ces derniers mois, faisant craindre le lancement d'une campagne coordonnée par des groupes armés souhaitant instaurer la charia dans la région.
Mercredi, l'Organisation Al Qaïda pour le Maghreb islamique, basée en Algérie, a revendiqué des attentats à la bombe qui ont fait au moins 30 morts à Alger.