MOSCOU (Reuters) - Les policiers russes qui ont dispersé à coups de matraques des manifestations de l'opposition le week-end dernier ont eu la main lourde, a reconnu un porte-parole du Kremlin.
Ce dernier a tenu cependant à souligner que l'échelle des affrontements survenus à Moscou et à Saint Pétersbourg, deuxième ville de Russie, avait été exagérée par les médias étrangers.
La police anti-émeutes a arrêté des centaines de manifestants, dont le champion d'échecs Garry Kasparov, qui tentaient d'organiser un rassemblement pourtant non autorisé samedi à Moscou. Des policiers ont roué de coups des manifestants hostiles au Kremlin le lendemain, à Saint-Pétersbourg.
L'Allemagne, qui assure la présidence tournante de l'Union européenne, a jugé inacceptable l'action de la police et les Etats-Unis ont exprimé leur profonde inquiétude concernant ce qu'ils ont présenté comme une intervention exagérément musclée.
Interrogé sur ce point dans un entretien accordé à la chaîne de télévision Russia Today, le vice porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, a répondu: "Je crois qu'il y a eu une réaction excessive mais leur mission principale était de maintenir l'ordre dans les rues."
Il a ajouté que les médias étrangers avaient fait un bien plus grand cas des manifestations que les médias russes.
"Tout le monde reconnaît que ces actions étaient assez limitées (en terme de) nombre de participants. Mais bien sûr, le fait même que ces actions aient lieu a fortement attiré l'attention des médias étrangers. Et dans les médias étrangers, il y a vraiment eu des exagérations."