Belkhadem : c’est dû aux dysfonctionnements du système éducatif
par Nassima Oulebsir
Le chef du gouvernement s’est montré très critique à l’endroit des responsables du secteur de l’éducation d’une manière générale et ceux de la formation professionnelle en particulier, à l’origine du déficit en main-d’œuvre qualifiée.
Cet état de fait est à l’origine du recours à la main-d’œuvre étrangère, a ajouté M. Belkhadem qui a procédé, hier, à l’ouverture des assises nationales de la formation professionnelle dont les travaux se clôtureront demain. Bien que limité dans le temps, précise le chef du gouvernement, ce recours exceptionnel à la main-d’œuvre étrangère est impératif en partie, et en partie seulement, du fait des besoins induits par des investissements considérables consentis depuis quelques années pour le développement économique du pays.
M. Belkhadem, contrairement au ministre de la Formation professionnelle, M. El-Hadi Khaldi, n’a pas fait d’éloges sur la réforme de ce secteur. Il a dit que les tentatives d’adaptation de ce secteur, menées au fil des circonstances, sont restées à chaque fois inachevées et n’ont pas produit les résultats escomptés.
M. Belkhadem a regretté le fait que la formation professionnelle, censée répondre aux demandes du marché, soit perçue depuis longtemps comme un simple espace d’accueil de centaines de milliers de jeunes qui, au terme de leur formation, se retrouvent avec des chances d’insertion professionnelle extrêmement réduites.
La formation professionnelle, selon M. Belkhadem, doit cesser d’être «un simple réceptacle d’exclus de l’école» et ne doit surtout pas être un recours de la dernière chance pour ces milliers de jeunes qui n’ont pas réussi dans leur scolarité.